Taton et l’année Ensor
Marcel Taton est retourné à son atelier de Murano où le verre ajoute une sensibilité particulière à ses sculptures. La lumière est un pendant aux vieux matériaux qu’il aime tant et qui hébergent un tendre passé, qui révèlent et incarnent d’une manière rarement vue ce passé quelque peu oublié. L’artiste Taton manipule et anime la lumière, évidente et tout autant latente, l’éclat et l’obscurité, le cri et es murmures, le rêve et la réalité. Il voit ce que d’autres ne voient pas ou si peu. Il crée des liens et dévoile ce qui résidait, caché, dans la matière, dans le langage des formes bien souvent vétustes, dans le signifiant initial des objets. Son imagination et sa spiritualité sont énormes et révélatrices; son inventivité nous étonne. La magie s’est installée dans ses œuvres. Au cours de cette année Ensor à Ostende, il révélera sans aucun doute sa vision souriante et parfois acerbe sur la rage qui y règne actuellement et sur l’homme des masques et de la lumière, des coquillages et de bon nombre de chinoiseries, de natures mortes et sur l’Ostende glorieuse du temps jadis.
Texte : Hugo Brutin (a.i.c.a.)
Galerie de photos
